Ortés: La hèsta òc, la luta tanben !

 

 

Après la grande manifestation de Milhau, Anaram au Patac a continué sa campagne contre l'implantation du Macdo à Ortès. Avec l'aide de toutes les sections du CROC (Tolosa et Montpelhièr), nous avons profité des fêtes de la ville pour intervenir massivement afin que la mobilisation grossisse. Or, quelle fut notre surprise d'apprendre dans la presse locale, qu' une rumeur circulait à notre égard sur une éventuelle manifestation contre la tauromachie. En fait, cette histoire fut entièrement montée par le Maire, M. Ricarrère, pour nous discréditer auprès des habitants. Nous avons réagi en convoquant la presse afin de réaffirmer haut et fort que nous n'étions à Ortès que pour lutter contre le Macdo.Tout en expliquant, au passage, aux journalistes que leur travail n'étaient pas de colporter des rumeurs mais d'informer les citoyens de la réalité des événements. Passé ce moment, tous ensemble, nous nous sommes relayés pour informer et diffuser la pétition contre le " Mac cancer ". Bilan des faits, plus de 2500 signatures recueillies et beaucoup d'Orthéziens ont, soit pris des pétitions pour les faire passer dans leur entourage, soit ont collé sur leurs vêtements nos autocollants. Beaucoup de commercants, par conviction, placèrent nos affiches dans leur vitrine. Le dernier jour des fêtes se ponctua par un beau feu d'artifice contre la macdomination : mal inspiré ou par provocation, le Maire a voulu procéder à la tenue d'un pot de l'amitié avec le directeur aquitain de Macdo et le futur directeur du "restaurant" d'Ortès. Résultat, un petit comité d'accueil les cueillit à froid alors qu'ils se gaussaient auprès des journalistes de créer des emplois pour les jeunes. Pendant près d'une demi-heure, plus d'une trentaine de militants sont intervenus avec tracts, banderoles, affiches, pétitions, pour empêcher la bonne tenue de cette petite sauterie entre "gens biens" corrompus. Pour couvrir nos slogans et nos chants anti-Macdo, M. le Maire appela à la rescousse une banda de passage ; mal lui en prit, nous avons continué de plus belle. Fou de rage, ce dernier se dénonça comme responsable de la rumeur dans la presse, affirmant qu'ainsi il avait gagné 10 points dans les sondages pour les élections municipales. Quelle misère !!!Peu de temps après, nous sommes retournés au marché pour tenir une table de presse afin d'avertir la population de la tenue d'une réunion publique contre la Macdomination le 15 septembre. Le jour J, plus d'une trentaine de personnes furent présentes. Après une brève présentation d'AAP, nous avons ciblé notre argumentation sur le fait que ce Macdo allait tuer un peu plus la ville et son centre et que d'autres alternatives existaient afin de pouvoir "viver e decidir au païs". En bref, cela passerait par la mise en place d'une salle pour les jeunes, d'une aide aux restaurateurs locaux travaillant avec des produits de qualité et à un prix abordable, de la création d'une salle pour toutes les associations alternatives, d'une aide municipale pour abaisser la T.V.A ... Enfin l'idée de créer un collectif fut prise par toute l'assistance afin de faire grossir toujours plus la grogne et nos rangs. Surtout que, pendant ce temps là, deux autres Macdo sont en construction dans le Béarn (un à Masèras-Leson et un à Morencs). Notre culture, notre identité Occitane, notre qualité de vie, notre volonté de construire une société multiculturelle sont encore une fois attaqués et de façon massive. Il est important de rappeler qu'il est du devoir de tous de lutter, de résister à la Macdomination, soit en empêchant leur construction, soit en les boycottant. A nous de créer des alternatives concrètes de sociétés respectueuses des droits de l'homme, des libertés des peuples et de l'environnement. C'est le message que nous avons toujours porté contre les Macdo et que nous porterons lors de la grande garburade populaire le 17 novembre, date officielle de son inauguration à Ortès.Nota : l'absence des syndicats(CGT et FSU), des divers groupes politiques et d'ATTAC est à déplorer. Une lettre leur sera bientôt envoyée afin de savoir s'ils veulent nous rejoindre dans le collectif.

Vincenç.