Le devoir de savoir

Aujourd'hui, nous n'avons pas le droit d'ignorer les risques à court et long terme de l'énergie atomique, à laquelle EDF préfère l'idée de "nucléaire", un adjectif peut être moins effrayant. Même l'information tient de temps en temps son vrai rôle pour relater les problèmes de fonctionnement de la centrale du Blayais et plus récemment du recyclage des déchets radioactifs et l'enfouissement des parties les plus contaminées. Donc les ami(e)s, si ça pète, tous aux abris et pas le droit de se plaindre, ça c'est la démocratie participative! Mais que faire me direz vous? Desvelhà-se! Manifestons notre mécontentement et exigeons des élus politiques et des industriels de diriger les recherches et les crédits vers d'autres voies que Tchernobyl, le cancer de la thyroïde, les malformations, les catastrophes irréversibles pour des générations et des générations. Une liste suffisamment longue pour que beaucoup de nos voisins européens prennent (ou ont déjà pris) la sortie immédiate ou future du nucléaire.Pour vous rassurer, il est bon de savoir que des incidents surviennent dans les centrales nucléaires. On connaît l'histoire de la digue de Braud St Louis, rehaussée quatre mois après l'inondation du 27 décembre dernier, après les visites de sécurité leur demandant de se protéger davantage des eaux. Un peu plus loin de chez nous, la centrale de Avoine, en Touraine, un soir d'hiver, la Loire gèle et c'est le système de refroidissement qui gèle lui aussi.Un peu partout EDF emploie du personnel officiellement qualifié pour entretenir ses centrales.Ce personnel reçoit une formation et un fort salaire, alors dans les régions où se situent ces centrales c'est l'aubaine. Mais est-ce que les notions de rentabilités riment avec sécurité? L'exposition trop longue aux radiations peut être dangereuse et certaines manipulations aussi. Après le bourrage de crâne, les intérimaires vous répondent que le salaire est intéressant et que "avec le nucléaire, on a l'air le plus pur d'Europe", on croit rêver!Faisons confiance aux élus pour se charger de leurs intérêts et de notre avenir! Glavany défend la bonne bouffe et les traditions à grand coup d'OGM et de farine animale! Voynet décide de la quantité de becquerels tolérés (ou imposés) pour être en bonne santé! Le remplaçant du miraculé Chevénement, réprime au nom de l'ordre public, ceux qui n'y trouvent pas leur compte! L'incident grave est prévu par EDF, de la prise en compte psychologique aux dédommagements financiers, sans oublier la maréchaussée pour mater les mécontents, tout est bien organisé. Résister à la manipulationLe combat antinucléaire n'est pas une lutte de pacifistes, d'écolos, d'anars ou de tout groupe qui ne craint pas les coups de triques. C'est l'affaire de tous. Le pouvoir, avec l'aide des médias minimise le travail de contre-information des antinucléaires et le gouvernement refuse le dialogue avec ceux qui argumentent leur désaccord et proposent des alternatives (notamment le Réseau Sortir du nucléaire).Désormais grâce au travail de recherche réalisé par le Réseau, avec l'aide de scientifiques, une véritable information est diffusée et un débat peut s'instaurer sur les énergies renouvelables et sur les modes de consommation. Car du coût de production (auxquels il faut ajouter les usures et l'entretien des centrales, leur démantèlement, retraitement et recyclage...), à la maîtrise de l'énergie lors de sa fabrication on peut penser que le regroupement EDF-COGEMA-ALSTHOM-Ministère de l'industrie, nous prend en otages. Avec les moyens modernes dont nous disposons pourquoi ne pas mettre en évidence les maladies de la glande thyroïde et des zones où elles apparaissent (nuage de Tchernobyl, riverains des centrales), reconnaître les dangers réels et potentiels de cette fuite en avant ? EDF affirme qu'elle axe également ses recherches sur les énergies renouvelables, notamment avec l'énergie solaire dans le sud de l'Hexagone, mais elle n'a pas vraiment de production significative, si ce n'est quelques installations novatrices (déjà l'an 2000 !).Quant aux éoliennes, EDF nous dit qu'il faut 10000 éoliennes sur 3200km de côtes pour remplacer une centrale, des études plus poussées nous révèlent qu'une éolienne peut produire jusqu'à 1 million de kWh sur une année et qu'il faudrait en fait 1100 éoliennes pour une centrale. Christian Pierret, secrétaire d'Etat à l'industrie, n'hésite pas à dire qu'une forêt d'éolienne, c'est horrible! Pas de commentaire.Exigeons l'arrêt immédiat du nucléaire, de l'hypocrisie et la réorientation des budgets liés à l'énergie.David et Marlène, Marmande.N.B: Les textes législatifs sur la transposition de la directive EURATOM, sur le recyclage des déchets, seront débattus à l'automne. Donc, si vous ne voulez pas de nucléaire dans vos casseroles, amplifiez la campagne de carte à Voynet, Jospin... jusqu'à la fin de l'année. Ces cartes sont disponibles au Réseau, ainsi que tout un matériel d'info et de travail:

Sortir du nucléaire

9 rue Domenge

69004 Lyon.

Tel: 04 78 28 29. Fax: 04 72 07 70 04. www.sortirdunucléaire.org.